La BCE se prépare à mettre fin au QE

26 juillet 2018

L’Historique du Quantitative Easing

Avec pour objectif de relancer l’économie et d’alléger la dette des Etats. La Banque Centrale européenne ( BCE ) a lancé en 2015 un vaste programme de rachats d’actifs. Ce quantitative Easing va prendre fin en décembre 2018. A compter de 2015, la BCE lance son programme de QE visant à acheter les obligations émises par les Etats européens. Sont également concernés les emprunts souscrits par les banques. L’offre étant donc très sensiblement supérieure à la demande, les taux baissent à 0 %. Du début de 2015 à fin 2016, le montant des rachats est de 80 milliards d’euro par mois. Début 2017, la BCE baisse son aide à 30 milliards d’euros.

Un coûteux programme aux résultats mitigés

En juin 2017, la BCE a publié une étude portant sur l’efficacité du dispositif. D’après ce rapport, le QE s’est accompagné d’un gain de PIB de 0,18 pts sur l’année 2015. Mais cet effet s’est progressivement dissipé à partir de 2016. De nombreux spécialistes soulignent les effets négatifs du QE. Faute de projets à financer, les banques ont parfois utilisé cet argent facile dans des opérations de spéculation. Les emprunts souscrits par les Etats coûtant moins cher. Ces derniers ont largement exploité cette facilité de caisse sans trop se soucier du déficit public. La dette public française a ainsi été multipliée par 2,5 entre 2000 et 2015.

A noter que sur la période allant de janvier 2015 à mi-juillet 2018, l’investissement dans l’or physique est resté rentable avec un gain de 6,73 %.

Des premiers effets attendus à la mi-2019

Même si la BCE s’st engagée à financer dans les mêmes conditions les anciennes obligations d’Etat. Il est clair que le prix de l’argent va augmenter pour les banques et donc pour leurs clients. Un premier mouvement haussier est attendu pour l’été 2019 alors que la reprise économique est encore faible. Si les entreprises risquent d’être amenées à réduire leur investissements, les particuliers ne manqueront pas d’être touchés. Une hausse des taux d’intérêt en matière de crédit à la consommation ainsi que sur les prêts immobiliers. Un secteur particulièrement sensible pour l’économie française. Un autre danger concerne aussi les banques. Elles se seraient livrées à des montages financiers spéculatifs.

La banque Centrale européenne est parfaitement consciente de ces risques. Mais elle parie sur une croissance de 2,2 % sur la zone euro lors des prochaines années. Nombreux sont toutefois les économistes qui trouvent bien trop optimiste les prévisions de la BCE en envisageant un taux inférieur à 2 % sur les années de 2018 à 2010.



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